par l’Ecole régionale d’acteurs de Cannes et de Marseille.
« Je vous écris comme à mon ami, et à mon frère »
Correspondance 1946 - 1959
Albert Camus - René Char
(Editions Gallimard)
Lecture à deux voix dirigée par Jean-François MATIGNON
La correspondance entre 1946 et 1959 d’Albert Camus et René Char est le témoignage rare d’une amitié profonde entre deux artistes et intellectuels majeurs du XXème siècle.
Engagé dans la Résistance sous le nom de Capitaine Alexandre, c’est là que René Char lit L’Etranger d’Albert Camus. Quelques années plus tard, Albert Camus, qui dirige la collection Espoir chez Gallimard, publie Les Feuillets d’Hypnos que René Char a rédigé durant la guerre. C’est alors que naît leur amitié et que débute cette correspondance (184 lettres, billets et cartes postales) dans laquelle ces deux grands écrivains expriment l’attachement profond et l’admiration qu’ils se portaient mutuellement.
A celui qu’il qualifie de « compagnon de planète », Camus écrit : « Admirer a été une de mes grandes joies que, devenu homme, je n’espérais plus jusqu’à notre rencontre. » Char avoue dans une lettre à l’auteur de « L’Etranger » : « Vous me manquez. » La correspondance raconte autant l’engagement dans le monde de ces deux artistes à travers notamment les polémiques que suscita la publication de « L’Homme révolté » que leur amour mutuel du pays qui s’étend au pied du mont Ventoux dans le Vaucluse.
Cette lecture, Je vous écris comme à mon ami, et à mon frère, est composée de lettres choisies dans la Correspondance 1946 – 1959, ouvrage publié chez Gallimard en 2017 dans une édition établie, présentée et annotée par Franck Planeille.
Les lecteurs sont issus d’une promotion récente de l’ERACM.
Tout au long de l’année 2021, le Centre Universitaire Méditerranéen a accueilli une série de conférences en hommage à Albert Camus.
Ce cycle souhaite mettre en valeur la pensée camusienne que Jean-François Mattéi résumait en ces termes : « La Pensée de midi est solaire et cherche son équilibre entre les pôles opposés de la vie » pour culminer dans « la gloire d’aimer sans mesure ».
Les captations de ces conférences sont disponibles ici ...
Par Anne Prouteau, maître de conférences en littérature française à l’Université catholique de l’Ouest à Angers, présidente de la Société des Études camusiennes.
Alors qu’à seulement 44 ans Albert Camus reçoit la consécration suprême, il ne se sent pas forcément le plus heureux des hommes. Et cependant, quel parcours pour l’écrivain né dans une famille pauvre et analphabète ! À la lumière contrastée de ce prix Nobel, nous réfléchirons au Camus des années 50, plus que jamais artiste, qui continue, malgré tout, à rêver à l’œuvre à venir.
Anne Prouteau : Albert camus, prix Nobel - grâce et disgrâce
Par Hervé Pasqua dans le cadre de la Chaire Jean-François Mattéi.
Camus n’a médité sur l’absurde que pour le dénoncer et non le déplorer : « Le divorce entre l’esprit qui désire et le monde qui déçoit » ne font qu’attiser la nostalgie d’unité, qui seule peut dépasser cet univers dispersé en faisant résonner « cette part d’éternité que nous portons en nous ». Nous verrons comment nous sommes conduits de l’absurde à la révolte et de la révolte à l’amour
« Albert Camus face À l'absurde »