AUTOPORTRAITS
Les autoportraits de Vivian Maier jalonnent son parcours photographique et traversent son œuvre de part en part. Elle utilise différents procédés visuels pour signifier sa présence dans l’image. Ces multiples typologies de représentation comme le dessin d’ombre, la silhouette projetée, le reflet et la réflexion, ou encore l’image dans l’image, font la richesse et la singularité de son langage photographique. Elle décline ce vocabulaire selon les situations et joue avec ces éléments pour affirmer sa présence à un instant et un endroit précis. Ces indices sont très variables. Ils peuvent passer inaperçus et n’être qu’une discrète allusion, un clin d’œil à qui sait les déceler. A l’inverse, ils peuvent être une affirmation claire et indéniable que le sujet de l’image est l’autoportrait où Vivian Maier fait face à elle-même.
D’une manière ou d’une autre, autoreprésentation ou autoportrait, allusion ou déclaration d’intentions, elle invite le spectateur à un jeu de piste dont la finalité reste une énigme. L’autoportrait est la preuve irréfutable de sa présence dans un monde où elle cherchait sa place...
RESPECT CGU
EN ATTENDANT
L'oeuvre de Michel Foucault peut être considérée comme une réflexion sur les normes, sous toutes leurs formes : biologiques, sexuelles, sociales, juridiques, politiques, mais avant tout épistémiques. C'est de ses conceptions des normes du savoir que traite principalement ce livre, et du projet foucaldien d'une généalogie et d'une histoire de la vérité. Foucault renverse toutes les positions classiques : au lieu de parler de vérité, il parle des procédures de véridiction et des techniques de vérité, au lieu de parler de justification des connaissances, il traite de la volonté de savoir, et propose une éthique de la vérité. Mais jusqu'à quel point ce projet traite-il vraiment de vérité, de savoir et de normes épistémiques ? Ne réduit-il pas à de simples effets ces notions, qui disparaissent sous les pratiques, les institutions et les formes sociales sous lesquelles elles se forment ? Et si elles perdent toute objectivité et toute visée universelle, comment peuvent-elles servir à l'entreprise de libération et de rejet de tout assujettissement que visait Foucault ?