Hervé Pasqua, titulaire de la Chaire Jean-François Mattéi
Nous célébrons cette année le quatrième centenaire de la naissance de Blaise Pascal. L’auteur des Pensées était mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien. Ce savant voulait prioritairement être le défenseur de la foi chrétienne, face à la tentative rationaliste d’opposer la science à la religion. Son œuvre soulève un problème majeur : l’homme trouvera-t-il dans le savoir scientifique une réponse à ses inquiétudes ? Trouvera-t-il la plénitude en dépassant sa condition malheureuse grâce à la technique, c’est-à-dire à l’aide de ses seules forces ? Ou son salut se réalisera-t-il avec le secours de Dieu, au moyen de la grâce ? L’œuvre de Pascal garde un caractère intemporel. Elle nous conduit au bord du gouffre et nous donne le vertige pour nous faire reculer d’effroi en reconnaissant notre véritable nature qui est de chercher le bonheur en Celui qui nous a tirés du néant.