Le samedi 2 novembre 2024
Visite gratuite du musée Bonnard plus
à 15h café gourmand offert sur la terrasse du musée
"Bonnard et la poésie d'un objet ordinaire"
« Autour de moi, je vois souvent des choses intéres santes mais pour que j’aie envie de les peindre, il faut qu’elles aient une séduction particulière – la beauté – ce qu’on peut appeler la beauté. Je les peins en essayant de ne pas perdre le contrôle de l’idée première […] » confie Pierre Bonnard à Angèle Lamotte en 1942. Quelques fleurs des champs (coquelicots, fleurs sauvages) s’échappent d’un vase au décor de cerises. La nature morte comme motif central d’un tableau apparaît au cours de ces années. Bonnard peint comme un écrivain se souvient et met en forme. Pierre BONNARD - Vase de fleurs, vers 1933, 95x44 cm C’est un Bouquet de fleurs sauvages, 1922; simplement agencé dans un pot des plus simples. Ces fleurs volon tairement libres ne sont pas sans rappeler son « jardin sauvage » de Vernonnet. Collection Scharf, Photo © Christie’s Images /Bridgeman Image Pierre Bonnard, Bouquet de fleurs sauvages, 1922 Huile sur toile 63x47 cm Musée Albert André, Bagnols-sur -Cèze, dépôt du MNAM Donation Adèle et George Besson Photo © RMN-Grand Palais / Benoît Touchard Ce guetteur du quotidien « aimait utiliser une fois l’an » écrit George Besson ce pot typique d’un savoir-faire amandinois. L’harmonie colorée fait contrepoint à la blancheur de ce pichet qui fixe notre regard sur cet objet du quotidien à partir duquel Bonnard construit une histoire. Antoine Terrasse écrivait : « la magie de la couleur fait de chaque chose un objet rare et précieux que nous croyons découvrir en rêve. » Ainsi, de tableau en tableau, Bonnard joue avec la transparence et les couleurs passant de l’opacité à la transparence pour cap turer la richesse de son imagination et celle de la nature. Vase de fleurs, 1933 ne fait pas l’éloge des fleurs et de leur beauté éphémère. Il s’agit bien ici d’un travail sur la couleur.