Caroline Rivalan
Je travaille sur des mises en abyme d’images produites dans des microcosmes (dioramas) ou dispositifs d’installation lumineuse. La référence aux Grotesques ‘figures sans épaisseur ni poids, mélange de rigueur et d’inconstance qui nous renvoie à une rêverie extravagante’ d’André Chastel, considérées depuis toujours comme un sous genre ‘préférant les monstres aux images normales’ est une constante dans mes inspirations. La référence au mythe et l’aspect hédoniste de la nature croisés avec la figure de la folie me permet de croiser gravité et légèreté dans la représentation même. ‘L’art doit toujours faire un peu peur et un peu rire ‘ Jean Dubuffet
Caroline Rivalan
Une profusion de pièces : découpages, dioramas clignotants, installations, volumes actionnés. Spécialisée dans le costume de scène, Caroline Rivalan s’intérresse au théâtre et au cinéma avant d’obtenir son DNSEP à la Villa Arson. Elle commence alors à s’interroger sur la valeur symbolique du décor et développe sa réflexion autour de ce dernier dans l’espace d’exposition. Fidèle au « théâtre et son double » d’A. Artaud elle déconstruit son théâtre. Du décor décousu, du l tiré, les scénettes et les personnages, deviennent à leur tour des décors. Le théâtre est toujours présent. Un théâtre réinventé, un théâtre rêvé. Comme dans les « idéogrammes aériens » d’Henri Michaux où les tâches se réapproprient l’espace dans une forme littéraire à demi énoncée, Chez Caroline Rivalan l’association des figures crée l’espace. Les images s’accumulent, s’associant les unes aux autres comme un alphabet. Influencée par le Surréalisme comme par les pérégrinations de Nadja dans les rues de Paris, c’est précisément ce basculement onirique que Caroline Rivalan recherche. Le l est celui qui lui permet de relier à travers ses rêveries corps et décors. Reproduisant les gestes des héroïnes de la Mythologie grecque, (Ariane déroulant son l, Pénélope tissant, détissant et retissant, ect.) l’artiste déploie dans l’espace des accumulations, des installations. Elle tire son inspiration des univers calfeutrés des salons bourgeois XIXeme où profusent objets, peintures et motifs. Les tentures, les drapés, les tapisseries, les curiosités, les miroirs…comme sur « Le mur » d’André Breton où ils retracent l’histoire du Surréalisme par les collections, les rencontres aussi incongrues de ces images belles comme « (…) la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie.
Charles Berger, novembre 2019
En attendant :
Tiraillé entre ses commanditaires, le tourmenté Michel-Ange peine à donner corps à ses visions artistiques... Andreï Kontchalovski compose un portrait enfiévré du génie de la Renaissance italienne, dans une fresque somptueuse.
Michel-Ange - Regarder le film complet | ARTE