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Peut-être votre banquier vous a-t-il déjà conseillé des fonds "verts", dont les gérants intègrent, en plus de la rentabilité financière, des critères environnementaux. En théorie, orienter le capital vers les entreprises les plus "vertes", et priver au contraire de ressources financières les entreprises "brunes", c’est mettre la finance au service de la planète.
Samuel Hartzmark et Kelly Shue, deux professeurs de finance, ont disséqué les émissions de 3 000 entreprises sur 18 ans pour vérifier si cette logique fonctionne.
Contre toute attente, ils concluent que l’investissement "vert" est contre-productif. Car les entreprises "brunes" émettent beaucoup, beaucoup plus que les vertes : à C.A. égal, les matériaux de construction génèrent 1 000 fois plus de CO2 que l’assurance. Mais un assureur qui reçoit plus de capital n'émettra pas moins de CO2… tandis qu’un cimentier incapable de financer des investissements de transition polluera plus !
La vraie finance environnementale, expliquent les auteurs, ne consiste donc pas à se pincer le nez devant les actifs "toxiques". Au contraire, il faudrait investir dans les sociétés les plus "sales", assez massivement pour infléchir leur stratégie. Pour avoir de l’impact, il faut accepter de se salir les mains…
Investissez dans le sale !Ainsi donc , il faudrait d'abord investir dans "le sale" pour moins polluer. Un conseil qui ne se restreint pas aux salles de marché !
Dans son ouvrage Le rois des cons (2018), l’écrivaine féministe Florence Montreynaud rappelle qu'"au 17e siècle, se polluer… c’était se masturber, le sens originel du verbe étant « profaner, souiller, déshonorer » et que jusqu’au 20e siècle, une pollution nocturne a désigné une émission involontaire de sperme pendant le sommeil".
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