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Dans une société consumériste, quelque chose de brisé prend le chemin de la déchetterie sans seconde pensée. Pourtant, il est possible de réparer des objets et Internet a ramené à la mode la pratique de la réparation. Une excellente nouvelle pour réduire l'empreinte écologique et pour donner une seconde vie à ce qui nous entoure. L'art japonais du kintsugi en est un d'ailleurs qui a enflammé les internautes dans les dernières années.
Développée, selon la légende, au 15e siècle au Japon, la technique sert à restaurer de la vaisselle de céramique qui a été brisée. Ainsi, les assiettes, bols ou tasses en morceaux se retrouvent collés et les fêlures sont ornées de lignes colorées soit en or, en argent ou en rouge. Une méthode longue mais qui a l'intérêt d'utiliser des éléments qui, contrairement aux colles pétrochimiques, permettent de les réutiliser dans la consommation d'aliments une fois secs. Pour y arriver comme l'explique brièvement cette céramiste, il faut passer par de multiples étapes demandant du temps. Autre outil important est la laque ki-urushi récoltée sur un arbre endémique chinois et qui se trouve aussi au Japon. Celle-ci favorise la cohésion et la durabilité de la réparation.
Par contre, cet art redécouvert par Internet mène à toutes sortes de dérives. Certains proposent des solutions en moins d'une heure, ce qui ne fait pas de sens selon la spécialiste. Généralement, il faut au moins 6 heures et le tout sur plusieurs jours. Souvent, ces gens vont suggérer l'usage de produits empêchant la vaisselle de céramique d'être réutilisée dans l'alimentation. Ce qui va en dehors des principes du kintsugi. Il faut aussi faire attention : bien que cet art représente bien la résilience, rien ne prouve qu'il a été développé avec cette idée en tête.
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