France Stratégie publie aujourd’hui un rapport sur l’attractivité de la fonction publique. Et si c’était la France qui était en position de donner des leçons d’amaigrissement administratif au futur patron du département of "Governemental Efficiency" (= Elon Musk himself)
Dans les concours de la fonction publique d’état, le nombre de candidats par poste ouvert a été divisé par 3 vs la période 2000-2010. Sans même s’interroger sur la sélectivité du recrutement qui découle de cet écroulement, notons que désormais 15% des postes offerts sont non pourvus tandis que les départs volontaires (hors retraite) sont en augmentation de 50% en 10 ans.
Et ça n’est pas sans conséquences, la pénurie de fonctionnaires hospitaliers, par exemple, explique 70% des fermetures des 5 000 lits d’hôpitaux constatées en 2023. Et de manière générale, les postes non pourvus entraînent une dégradation objective des conditions de travail dans le secteur public, amoindrissant encore son attractivité : "la pénurie engendre la pénurie".
Pour réduire le nombre de fonctionnaires (1 emploi sur 5 au niveau national), la France semble avoir trouvé son arme : le dégoût.