L’exposition « Matisse années 1930 » est portée par trois lieux emblématiques de cette période artistique. Le musée Matisse de Nice conserve la plus vaste collection des oeuvres du peintre. Celui-ci collabore avec le musée de l’Orangerie à Paris qui est l’un des marchands de Matisse. Ce musée a, par ailleurs, participé dans les années 1930 du regain d’intérêt pour la période radicale d’avant-guerre. Enfin, la collaboration avec le Philadelphia Museum of Art s’inscrit dans une longue tradition d’intérêt pour le peintre. Ce musée américain n’est en effet situé qu’à quelques pas de l’actuelle Fondation Barnes dans laquelle se trouve l’iconique tableau La Danse. Enfin, des prêts exceptionnels privés et publics s’ajoutent à cette exposition déjà luxuriante. C’est le cas notamment du prêt du Baltimore Museum of Art (États-Unis). Ce musée américain a permis de faire trôner au musée Matisse de Nice le célébrissime Grand nu couché (Nu rose). Il est l’un des tableaux les plus emblématiques de la « période niçoise » du peintre.
Le 25 décembre 1917, Henri Matisse a posé chevalet et valises à Nice. Ainsi s’ouvre dans l’oeuvre de Matisse « la période niçoise ». Cette période artistique est marquée par des intérieurs, des natures mortes, des nus ou encore des odalisques. Au début des années 1930, l’artiste exerce son talent dans l’immense atelier du 8 rue Désiré Niel. C’est dans cette rue, adjacente à l’emblématique Lycée Masséna, qu’il réalise en taille réelle la grande décoration La danse. Une oeuvre incontournable dont l’ensemble des dessins et études préparatoires sont un des temps forts du parcours de l’exposition. L’artiste devenu niçois par adoption est décédé dans la capitale azuréenne le 3 novembre 1954.
La revue, artistique et littéraire, « Cahiers d’art » de Christian Zervos entend guider toute l’exposition. Cette revue qui émerge au départ dans la période cubiste, évolue pour devenir une véritable relique de la pensée artistique. Elle retrace le parcours artistique de l’artiste en mettant en lumière des articles et des reproductions de ses œuvres. Cette revue consacre ainsi la figure d’Henri Matisse comme l’un des peintres les plus emblématiques du siècle, relançant, de fait, la compétition avec Picasso.
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