Expo du 1er octobre 2022 au 29 janvier 2023
À la fin de la période d’Edo (1603-1868) et après deux siècles de politique isolationniste, le Japon s’ouvre au monde et accueille en son sein les premiers photographes occidentaux. Arrivés dès la fin des années 1860, ces derniers contribuent à la construction d’une représentation visuelle et mentale du pays. Alors que le Japon entre dans une période de modernisation avec l’ère Meiji (1868-1912), ils s’intéressent surtout à la photographie touristique à travers le paysage et les scènes de genre traditionnelles. Samouraïs d’opérette, pêcheuses de perles, vraies ou fausses courtisanes donnent ainsi une vision exotique du Japon, conforme à l’image fantasmatique que les Occidentaux en avaient. Ces images, non dénuées de considérations mercantiles, rencontrent alors un vif succès auprès des visiteurs étrangers et leur diffusion participe à l’engouement des Occidentaux pour le Japon à la fin du XIXe siècle.
Avec sa série 24 vues sans mont Fuji, Nicolas Boyer s’appuie sur ces archétypes, qui au fil des décennies, se sont enracinés dans l’inconscient collectif occidental. Il y ajoute toutefois l’approche toute japonaise de l’ukiyo-e dans sa manière de se focaliser sur des instants de la vie quotidienne. Il joue avec les clichés que l’on peut avoir sur le Japon et les détourne pour montrer sa vision de ce pays. Usant du paysage urbain comme d'une toile de fond théâtrale, il gomme la frontière entre reportage et mise en scène et nous livre des images-récits d’un Japon d'aujourd'hui.
Elle est suivie d'une visite de l'espo Hokusaï et d’un concert gratuit à15 :00, auquel vous pourrez assister ou pas ;-)