Martine Regert, directrice de recherche au CNRS au CEPAM à Nice,
agrégée de Chimie, docteur en Préhistoire
EN ATTENDANT :
Déprogrammer l’obsolescenceThe Economist consacre un article à la nouvelle frontière de la science : augmenter le nombre de nos années de bonne santé, qui progressent moins que notre espérance de vie (qui s’allonge en moyenne de 4 mois, chaque année depuis 1950). Ça nous concerne tous. D’abord : pourquoi le corps humain, capable de se créer et de se réparer, vieillit-il ? Car nous sommes programmés non pas pour durer mais pour procréer. Développer des gènes qui nous protègent au-delà de nos années de vitalité reproductive n’a – d’un point de vue de l’évolution – aucun intérêt, voire est contre-productif. On constate ainsi qu’un certain gène "procurant des avantages reproductifs chez le jeune humain" est impliqué dans le développement d’Alzheimer chez l’homme âgé. "Faites des bébés et disparaissez !" nous dit la nature. Les pistes de la recherche : 1) identifier et reproduire les "allèles" (= variations génétiques) qui se retrouvent chez les humains centenaires, 2) ne pas attaquer le vieillissement comme un tout, mais le subdiviser en catégories de dégénérescences cellulaires spécifiques sur lesquelles on peut intervenir séparément. Exactement comme on a fait sur le cancer (une des 12 ou 13 dégénérescences identifiées). Pas encore la fête à l’EHPAD, mais on y travaille. |
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