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Date : 28-04-2024 22:35:37
BEBE IRIS, NOURRI AU SEIN
Tout bébé, j’étais nourri au sein
D’une famille qui pourtant m’aimait bien
Mais ma mémée en était bouche bée
Comme elle voyait tout ce que j’avalais
Mais l’avaleur n’attend pas le nombre des années.
Egoïste, oh ça je l’étais
Avec mon frère même, je me battais
La bataille de la manne faisait rage
On bouffait beaucoup pour notre âge
Jamais je n’laisserais la place au jeûne.
Pourtant, mon père, je bacchuse
De lui souffler ses verres, ça ma muse
J’ai toujours eu de la cuite dans les idées
Aussi, toute ma vie, j’ai décidé
De combattre pour la lutte des schlasses.
Le repas, c’était le mâché commun
Une fois, le premier mets défunt
Chacun pour soif, et toute assiettée
Etait pour nous un jeu de satiété
Ma mère n’ayant pas la sagesse des rations.
Les excès, ça ne peut plus d’urée
La nausée abonde dans la purée
On a fini par être criblé de diète
Je m’suis dit : je vais tout laisser paître
Moi qui suis déjà une force de la pâture.
J’ai souscris une assurance excédents
Je n’vais plus manger qu’au restaurant
J’y commande des steaks dare dare
Mes mots d’estomac, c’est pour plus tard
Je vous donne plus tôt le mot de la faim.
La police que j’ai contractée
Ne va pas pour ma peau lisse contractée
Autant en emporte le vent re
Je m’en vais, car il faut que je rentre
Mais partir, c’est déjà … nourrir un peu !
Si vous voulez profiter de tout
Faites comme moi, et pis, c’est tout !
Frantz 1964 DO FA SOL
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