Village à l'origine agricole et horticole Vallauris renoue avec son passé à l'occasion de cette fête, qui met à l'honneur les paysans, le terroir, les traditions provençales et le folklore.
La grande fête des paysans, Fête de la Saint Sauveur, est organisée par les membres du comité de la Saint Sauveur de Vallauris Golfe-Juan.
Les festivités débutent le vendredi soir par un Bal musette en plein air dans une ambiance provençale chaleureuse.
Le dimanche est consacré à la procession et au Grand Corso des paysans qui font revivre le folklore et les scènes de la vie paysanne d'antan.
Les festivités s'achèvent par un grand moment convivial à partager.
Espace Grandjean
9h00 : Grande salade de tomates offerte à tous. Entrée libre
Sartre : « l’enfer, c’est les Autres »
L’aphorisme « l’enfer, c’est les Autres » se trouve dans une réplique de la fin de Huis clos (1944), pièce de Jean-Paul Sartre (1905 – 1980).
Garcin : Il ne fera donc jamais nuit ?
Inès : Jamais
Garcin : Tu me verras toujours ?
Inès : Toujours.
(Garcin abandonne Estelle et fait quelques pas dans la pièce. Il s’approche du bronze.)
Garcin : Le bronze… (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards, qui me mangent…(Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n’êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru… Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril…Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l’enfer, c’est les Autres.
Estelle : Mon amour !
Garcin, la repoussant. : Laisse-moi. Elle est entre nous. Je ne peux pas t’aimer quand elle me voit.
Estelle : Ha ! Eh bien, elle ne nous verra plus.
(Elle prend le coupe-papier sur la table, se précipite sur Inès et lui porte plusieurs coups.)
Inès, se débattant et riant. : Qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu fais, tu es folle ? Tu sais bien que je suis morte.
Estelle : Morte ?
(Elle laisse tomber le couteau. Un temps. Inès ramasse le couteau et s’en frappe avec rage.)
Inès : Morte ! Morte ! Morte ! Ni le couteau, ni le poison, ni la corde. C’est déjà fait , comprends-tu ? Et nous sommes ensemble pour toujours.
(Elle rit.)
Estelle, éclatant de rire. : Pour toujours, mon Dieu que c’est drôle ! Pour toujours !
Garcin, rit en les regardant toutes deux. : Pour toujours !
(Ils tombent assis, chacun sur son canapé. Un long silence. Ils cessent de rire et se regardent. Garcin se lève.)
Garcin : Eh bien, continuons.
Scène 5, tiré de l’édition Folio