Heureuse qui comme armelle
Date de la sortie
Heure de début
18:30
Descriptif de la sortie
Les IDEES de Sorties
de Loiseau 
« Au programme ? »
Eh bien, que du beau !
C'est parti ! :

VENDREDI 15 juillet à 19h00
AURELIE PEGLION
Théâtre Jeune Public
Heureuse qui comme Armelle
(Une aventure d’à-peu-près Homère).
Armelle aime parler, colporter et transmettre des histoires de héros qui font partie de notre imaginaire collectif. Elle parcourt les routes et s’arrête quand elle rencontre de jeunes oreilles attentives. Elle va vous raconter à sa sauce l’épopée d’Ulysse. Une version déformée et transformée, parfois tronquée, car Armelle ne s’attache qu’aux épisodes qui la font vibrer ! Pour relater cette épopée, les formes utilisées sont la jonglerie théâtrale, le conte et la manipulation d’objets. Ce spectacle s’est bâti à partir d’un personnage clownesque qu’Aurélie Péglion fait vivre depuis plusieurs années dans des déambulatoires de rue : Armelle. Ce personnage franc, amusant et tonitruant est particulièrement proche des enfants. Tata Armelle est une vieille femme qui trimballe sa vie dans une petite charrette. Ses souvenirs, elle les a bien rangés dans chacune de ses valises. À la fois Tata câline et Tata râleuse, elle parcourt les routes pour raconter des histoires, telle une grand-mère itinérante avide de rencontre et de transmission.
Soirées spéciales Jeune public (et recommandées aux plus grands !)
Ouvert à tous • Entrée gratuite
EN ATTENDANT :
Un été de lectures


Le “Manuel” d’Épictète ou le bonheur par le détachement
Livre portatif, ce classique du stoïcisme invite à distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas pour ne pas soumettre notre bonheur au hasard des circonstances et nous agiter inutilement. À garder sous la main en toute circonstance !
UN STYLE TRÈS DIRECT
Rappelons les circonstances de rédaction de ce Manuel. Il n’a pas réellement été écrit par Épictète (v. 50-v.125) lui-même qui, pas plus que Socrate, n’a jamais rien rédigé. C’est l’un de ses éphémères étudiants, Arrien (v. 85-après 146), qui a pris l’initiative de transcrire le contenu des leçons que le philosophe stoïcien dispensait oralement. Mais à la différence des Entretiens, également de la main d’Arrien, le Manuel a un style très libre, frontal et presque familier, qui donne l’impression qu’il s’adresse directement au lecteur, en le tutoyant, en l’exhortant à agir, parfois sous la forme d’aphorismes du type : « Tu peux être invincible si tu ne te risques dans aucun combat où il ne dépend pas de toi d’être vainqueur » ou « En te promenant, tu veilles à ne pas marcher sur un clou, à ne pas te tordre le pied ; de même, veille à ne pas blesser la raison, qui guide la marche de ton être ». Autant de leçons de sagesse qui doivent nous aider à rester maîtres de nous-mêmes grâce à leur mise en pratique.
CHOSES ET REPRÉSENTATIONS
Le cœur de la morale que contient le Manuel repose sur la distinction entre les choses mêmes d’une part, qui sont hors de notre portée, et les représentations que nous formons à leur propos d’autre part, lesquelles sont paradoxalement capables de nous faire souffrir alors qu’elles sont en notre pouvoir. C’est ainsi que « ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les opinions qu’ils en ont. Par exemple, la mort n’est point un mal, car, si elle en était un, elle aurait paru telle à Socrate ; mais l’opinion qu’on a que la mort est un mal, voilà le mal. Lors donc que nous sommes contrariés, troublés ou tristes, n’en accusons point d’autres que nous-mêmes, c’est-à-dire nos opinions ». Or, nous sommes responsables de nos opinions et nous pouvons agir sur elles…
BONHEUR ET LIBERTÉ
L’enseignement d’Épictète s’étend non seulement au bonheur – puisqu’il nous montre comment nous pouvons cesser de nous tourmenter inutilement – mais aussi à la liberté – puisqu’il nous invite également à nous détacher de tout ce qui est extérieur à nous. On n’en attendait pas moins d’un philosophe qui vécut esclave, vendu comme tel à Rome, avant d’être affranchi quelques années plus tard… comme si la puissance de sa pensée avait initié, provoqué ou au moins accompagné sa propre libération. Qui osera encore contester que la pensée soit un instrument de libération et la philosophie une arme ? D’ailleurs, certains interprètes prétendent que le terme originel grec, enchiridion (ἐγχειρίδιον), qui est traduit par « manuel », c’est-à-dire « ce qu’on a sous la main », pourrait tout aussi bien être traduit par « ce qu’on a dans le poing »… c’est-à-dire « poignard ».
