EN JANVIER
RESPECT CGU
EN ATTENDANT INFO :
Nous avons tous entendu des histoires d'héritage. Que cela se soit bien déroulé ou que cela ait été une foire d'empoigne, une immense partie de la suite de la famille passe par les legs des anciens avant eux. La sociologie a longtemps évalué la question des inégalités de milieux socioéconomiques par, entre autres, la culture. Bourdieu montrait, par exemple, que les moins nantis n'avaient pas accès de manière égalitaire aux livres, aux arts, au savoir, etc. Par contre, uniquement sous la question monétaire, cela est tout aussi vérifiable.
Les clans riches partagent non seulement de plus importants héritages mais effectuent bien plus de donations informelles au cours de la vie. D'ailleurs, les États s'étant souvent désinvestis des politiques publiques comptent sur cette générosité familiale. Or, elle ne s'applique qu'à une poignée de familles tout au plus. De plus, les pauvres sont en général pénalisés par certains dons ou le fait simplement de cohabiter.
En outre, comme le rappelle la sociologue Sibylle Gollac, en plus des inégalités socioéconomiques persistent dans celles de genre. En effet, malgré pourtant un code civil français qui exige un partage équitable entre membres de la même famille, les femmes sont souvent plus désavantagées que les hommes. Ces derniers vont recevoir habituellement les éléments importants comme les demeures, les entreprises et les actifs majeurs tandis que les femmes se contenteront de montants d'argent à un moment X. Par conséquent, même le droit notarial reproduit les inégalités sociétales.
La famille, un milieu de solidarité? Oui... mais il vaut mieux naître homme dans une famille riche.