Dans le cadre du dépôt en 2016 auprès de la Ville de Nice des archives de l'architecte niçois Guy Rottier (1922-2013), "Jeux d'ARTchitecture" marque une troisième étape dans la diffusion du travail de ce créateur visionnaire internationalement connu et étudié, membre de l'École de Nice après les deux précédents accrochages en 2017 et 2020.
Nouvelle exposition du Forum — "Jeux d'ARTchitecture" — a ouvert ses portes en présence de sa commissaire (l'historienne de l'architecture du XXe siècle Ève Roy), de ses scénographes (l'agence Bancaù Architectes) et de membres de la famille de l'architecte Guy Rottier (qui a procédé en 2016 au dépôt des archives de ce dernier auprès de la Ville de Nice/Archives Nice Côte d'Azur).
Dans une mise en espace qui réutilise exclusivement des matériaux et dispositifs précédemment mis en œuvre sur d'autres expositions (en une logique délibérée de réemploi et d'"économie circulaire" cohérente avec l'engagement précoce de Guy Rottier en faveur de l'écologie), une sélection de dessins, d'écrits, d'objets de design et de maquettes d'architecture (dont certaines aimablement prêtées par le MAMAC) trace un parcours singulier des relations jusqu'à présent peu explorées entre architecture et humour, ce dernier étant vu comme un puissant vecteur de diffusion des questions architecturales dans la culture populaire.
Une exposition à découvrir jusqu'en avril 2023, avec de multiples événements et manifestations associés tout au long de sa présentation.
La porte d’entrée choisie est celle, singulière et peu explorée, de l’humour en architecture : un humour que Guy Rottier avait « théorisé » comme un puissant outil de vulgarisation, et qui est, dans Jeux d’ARTchitecture le fil rouge d’une (re)lecture de bon nombre de créations ou de prises de positions politiques ou doctrinales qui effleurent le ludique pour mieux revenir à l’essence des principes. Comme un souhait, une exhortation, comme une méthode aussi, l’architecte n’a eu de cesse au cours de sa vie d’explorer les ressorts d’une forme de malice, notamment à travers le jeu, qu’il soit jeu de mots, de contrastes, de formes, de situations, de société…
« Architectes, soyez sérieux mais avec beaucoup d’humour ! » rappelait-il dans un écrit autobiographique.
Leçon de vie, de patience, leçon d’humilité aussi, l’humour et l’apparente légèreté semblent lui avoir permis de traverser son époque, de pousser ses rêves et ses idées à leur apogée, ou de supporter avec un sourire les échecs et les frustrations. Plus encore, l’humour apparaît comme un élément récurrent d’un rapport à la fiction qui nourrit ses créations : une fiction qui peut servir à penser l’architecture différemment, en créantdes mondes nouveaux à vivre mais aussi (et déjà) en « changeant de logiciel », comme notre époque nous y exhorte si souvent aujourd’hui.
La sélection des œuvres (issues principalement de ce fonds d’archives mais aussi, pour une part, des collections du MAMAC), ainsi que la mise en espace proposent ainsi une plongée « à la Rottier » dans un univers ludique dans sa forme, mais sérieux dans ses interrogations visionnaires.
Une petite sélection parmi les pièces exposées
Maison en carton à brûler après usage
Archives Nice Côte d’Azur – Fonds Guy Rottier, 19 Fi 167/3
INFO
"BRILLANTES" Épisode 9 Coup de projecteur
sur Johanne Lindskog !
Nous vous invitons à aller à la rencontre de Johanne Lindskog, directrice et conservatrice du Musée des Beaux-Arts Jules Chéret à Nice.
Pour Brillantes, Johanne Lindskog se livre sur l’histoire du musée, le métier de conservatrice du patrimoine, ses coups de cœur du territoire Nice Côte d’Azur mais aussi sur les atouts de Nice tant sur le plan culturel avec la candidature au titre de Capitale Européenne de la Culture en 2028 que sur l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comme « Ville de villégiature d’hiver de Riviera » …
Découvrir l'interview de Johanne Lindskog