EN DECEMBRE
MERCREDI 4 DÉCEMBRE / 16H
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« LONGUE ROUTE DES FEMMES VERS LES JEUX OLYMPIQUES »
Bernard Maccario, inspecteur d’académie honoraire, Comité français Pierre de Coubertin
Au début du XXe siècle, la pratique sportive féminine en est encore à des balbutiements.
C’est à Monaco, de manière totalement innovante pour l’époque, que se déroulent en 1921, 1922 et 1923 les premières compétitions féminines internationales.
C’est le point de départ d’une longue route vers la parité hommes-femmes aux Jeux olympiques, seulement atteinte avec Paris 2024.
RESPECT CGU
EN ATTENDANT :
Quand des Italiens voulaient déboulonner Masséna
À Nice, on ne manque pas de gloires locales. Du héros de l'unification italienne Giuseppe Garibaldi au champion du monde de foot Hugo Lloris, en passant par l'héroïne Catherine Ségurane, les artistes Yves Klein ou Sacha Sosno, et des centaines de noms connus de tous.
Et puis il y a en a un qui occupe une place – c'est le cas de le dire – particulière: André Masséna.
Celui-là qui, né à Nice en 1758, a donné son nom à une place, un lycée, un musée. Celui-là qui, fils de rien, a profité de la Révolution pour accéder aux plus hauts grades de l'armée, jusqu'alors réservés aux bien-nés. Celui-là qui, habile stratège, était surnommé par Napoléon "l'enfant chéri de la victoire".
Bref, le maréchal d'Empire André Masséna est un nom à part dans l'histoire de Nice. Tellement à part qu'en plus de la place, du lycée et du musée, il est honoré par une statue sur la promenade du Paillon. Statue récemment contestée.
C'était un jour de juin 2020. L'affaire George Floyd (cet Afro-américain tué par la police dans le Minnesota) ne quittait plus la une de l'actualité. Dans le sillage de ces polémiques, des militants antiracistes demandaient le retrait de la statue de Colbert devant l'Assemblée nationale. Le maire de Nice reçoit un étrange courrier. Il émane du "Mouvement néo-bourbonien", collectif italien de nostalgiques du Royaume des Deux-Siciles et de la dynastie des Bourbons-Siciles. Sa requête? Le déboulonnage d'André Masséna.
La missive est argumentée de documents retraçant "massacres" et "pillages" lors de l'invasion du Royaume de Naples, en 1806. Les troupes françaises, menées par Masséna, avaient violemment réprimé le soulèvement des habitants des actuelles régions de Basilicate et de Calabre, relèvent les auteurs du courrier.
Leur doléance sera balayée d'un revers de main par Christian Estrosi : "On ne touche pas à l’histoire de Nice. Elle ne s’efface pas. Elle se respecte." Quatre ans plus tard, André Masséna n'a pas bougé d'un pouce.