.... comment ça marche ? Un vaccin à ARN messager consiste à injecter non pas une forme dégradée du virus (comme dans un vaccin "classique") mais un code génétique qui provoque le développement par nos cellules des "pointes de virus" (les spicules) inoffensives mais semblables à celles qui permettent au virus d’infecter notre organisme. Ces spicules vont induire une réponse de notre système immunitaire qui va les détruire, et ainsi se préparer à anéantir celles du vrai virus s’il y est confronté.

Qui a découvert l'ARN messager ? Des Français ! Les professeurs Monod & Jacob (Institut Pasteur) en 1961 ce qui leur vaudra le Nobel en 1965. Cependant, dès les premiers essais dans les années 1970 et ce des années durant, les vaccins ARN vont rester relativement ignorés car provoquant des réactions de rejet par le corps humain. Jusqu’au début des années 2000 où Karikó et Weissmann vont mettre au point une version modifiée de l’ARN messager permettant de le rendre tolérable pour l'organisme et donc efficace. 

Quelles applications (hors Covid) ? Plein ! Des essais cliniques sont en cours "pour soigner la bronchiolite, la grippe, le SIDA, certaines tumeurs malignes notamment celles dans le poumon, la vessie, la tête, le cou, le colon, le sein, le mélanome ou le carcinome" (Inserm)