EN DECEMBRE
Les collections du MAMAC prennent leurs quartiers dans les appartements du Palais Lascaris, avec des dessins, des photographies, des vidéos et des sculptures et en point d’orgue une invitation faite à l’artiste Laurence Aëgerter autour d’une commande spécifique.
L’intérêt de Laurence Aëgerter pour les Arts & Crafts et pour les espaces patrimoniaux, ont rendu évidente cette invitation.
Plusieurs œuvres oniriques et grandioses ont été conçues spécialement par l’artiste pour ce projet, en collaboration avec des artisans d’art : ébéniste, fondeur, verrier, tapissier…
Réalisée par l’équipe du Centre du Verre Contemporain à Biot sous la direction de l’artiste, une échelle en verre d’un blanc laiteux phosphorescent se dresse devant le lit de la chambre d’apparat du palais.
Alors que ses pieds se changent en racines et s’ancrent dans le sol, l’échelle conduit tout droit au ciel de lit. Le Songe d’Ovide (en référence au livre antique des Métamorphoses du poète latin Ovide) ouvre un passage vers un ailleurs. La métamorphose de l’échelle en arbre dialogue avec le plafond peint représentant Apollon et Daphné transformée en laurier.
Les œuvres contemporaines qui s’immiscent dans cet édifice baroque chargé d’Histoire évoquent le monde « réel et son double » en écho aux écrits du philosophe Clément Rosset (Le réel et son double, Gallimard, 1976). C’est ainsi qu’au milieu de cette architecture ostentatoire au mobilier rococo, aux décors opulents, aux putti joufflus, aux plafonds peints colorés aux ciels mouvementés, se dévoile un univers fait de trompe-l’œil, de reflets, d’échappées miraculeuses et de rêves inaccessibles.
Depuis le patio à l’étage noble du Palais, du salon à la chambre d’apparat, de la chapelle au cabinet d’instruments de musique, onze artistes, trente œuvres d’art et cinq productions spécifiques s’installent dans ce lieu fastueux et réservent bien des surprises.
Laurence Aëgerter, Marion Baruch, Barbara et Michael Leisgen, Natacha Lesueur, Béatrice Lussol, Liz Magor, Robert Malaval, Ernest Pignon-Ernest, Dorothée Selz et Antoni Miralda.
RESPECT CGU
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