EN JUIN... à vos agendas !
LA GROTTE COSQUER : NOUVEAU PROGRAMME DE RECHERCHE D’UN SITE PALÉOLITHIQUE
EN COURS DE DESTRUCTION
MERCREDI 18 JUIN À 14H30
Conférence de Cyril Montoya, Directeur de l’équipe scientifique de la grotte Cosquer
La grotte Cosquer, sur la commune de Marseille, est classée au titre des Monuments historiques depuis le 2 septembre 1992. Elle a été déclarée le 3 septembre 1991.
Il s’agit d’un des sites à dispositifs pariétaux majeurs du Paléolithique supérieur européen en raison de la richesse, de la diversité et de l’originalité des manifestations graphiques pariétales. Les deux tiers de la grotte sont aujourd’hui noyés et l’accélération du réchauffement climatique actuel constitue un réel sujet d’inquiétude en terme de conservation.
Rendez-vous proposé par le musée d'Archéologie de Nice
La grotte Cosquer, sur la commune de Marseille, est classée au titre des Monuments historiques depuis le 2 septembre 1992. Elle a été déclarée le 3 septembre 1991. Il s’agit d’un des sites à dispositifs pariétaux majeurs du Paléolithique supérieur européen en raison de la richesse, de la diversité et de l’originalité des manifestations graphiques pariétales.
L’accès de la Grotte Cosquer est aujourd’hui sous-marin et s’effectue dans le cadre d’une plongée spéléologique. Son entrée est localisée à 37 m. de profondeur. Au moment de sa fréquentation par les paléolithiques, le littoral était à environ 8 km de distance et la mer 130 m. plus basse qu’aujourd’hui. Les deux tiers de la grotte sont aujourd’hui noyés et l’accélération du réchauffement climatique actuel constitue un réel sujet d’inquiétude en terme de conservation. Avec la grotte Chauvet, il s’agit d’une des plus anciennes grottes ornées connue au monde avec une chronologie de fréquentations humaines entre 33 000 et 20 000 ans.
Avec le DRASSM, l’équipe de recherche pluridisciplinaire et internationale est chargée de mettre en place une opération archéologique de sauvegarde par l’étude sur les parois ornées ainsi que sur les sols archéologiques qui se détruisent chaque jour avec le battement de la nappe marine. Elle développe des méthodes rapides d’acquisition 3D et poursuit un inventaire précis des entités graphiques (peintures, gravures) et des traces d’activités laissées par les multiples passages des groupes humains paléolithiques : 13 espèces différentes sont représentées sur les parois (Cheval, Bouquetin, Bison, Auroch, Cerf…) dont des animaux « marins » (Phoques, Pingouins) qui font l’originalité artistique et symbolique de cette grotte. Plus de 700 entités ont été décomptées jusqu’à aujourd’hui. L’équipe scientifique cherche également à comprendre le fonctionnement complexe de la grotte afin d’envisager des pistes/solutions de conservation provisoire destinées à freiner la destruction de ce monument majeur.