C'était au Festival de Cannes 2009. Gérard Depardieu n'était pas à l'affiche d'un film en compétition mais...dans les cuisines du Majestic. "Quand j'étais président du jury, j'étais là tout le temps!" tonne le monstre sacré de son rire tonitruant. Gargantuesque Vatel du 7e art, l'ogre goûte à tous les plats. Le viticulteur est en réalité sur la Croisette pour promouvoir sa cuvée Brut Princesse. Mais l'acteur, lui, se refuse à toute interview sur le cinéma. Sur le ponton du bateau (ivre?) d'Arte un peu plus tard, la star trône en roi soleil. En fond de cale, journalistes, courtisans et people tels Michel Denisot ou Stéphane Bern, patientent avant d'obtenir quelques minutes d'audience. On est autorisé à monter, le temps d'une photo, avec silence imposé. Mais on tente quand même la question qui pourrrait lier ses deux "passions" : "Avec quel film accompagner votre vin ?".
Stupeur de l'assistance. On croit trinquer et être jeté par dessus bord. Mais après un premier mouvement d'humeur, le monstre ravale sa colère et répond finalement : "Le dernier métro. Parce que c'est la guerre, la folie des hommes, et qu'il faut cultiver notre terroir pour survivre. Et puis Catherine Deneuve, un joyau, une des facettes de la princesse."
Ca, c'était avant. Avant sa présence sulfureuse dans le rôle de DSK pour le film d'Abel Ferrara. Avant toutes ces accusations d'agression sexuelle, pour lesquelles Depardieu devra répondre aussi. Devant la justice cette fois...
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