Tradition ancestrale, la vannerie de bambou a évolué au fil des siècles, notamment grâce aux échanges avec la Chine. En effet, c’est elle qui introduit les objets en bambou essentiels à l’art du thé dont raffolent les bunjin (lettrés japonais). À la fin de l’époque d’Edo (1603-1868), poussés par une demande croissante, les kagoshi (maîtres vanniers) perfectionnent leurs techniques et donnent naissance à un style unique, propre au Japon.
Après la Seconde Guerre mondiale, certains artistes rompent avec la tradition. En se détachant des objets fonctionnels, ils se mettent à créer des sculptures abstraites. Cette avant-garde, soutenue par un mécénat étranger, a contribué à la transformation de cet artisanat en art.
Héritiers de cette révolution, les maîtres vanniers d’aujourd’hui continuent d’innover, faisant de l’art de la vannerie de bambou une pratique dynamique et ancrée dans le XXIe siècle.