Je vous propose une petite pause autour d'une boisson.
Avec un sujet: La raison méfiante, archaïsme ou pari d’avenir ?
Critique contre la crédulité de toute croyance confiante. La raison est d’abord ce qui en chacun résiste à cette attitude étourdie consistant à négliger toute prudence, à renoncer toute responsabilité dans l’abandon de soi aux vérités et aux décisions de l’autre ou d’un autre.
Cultiver ironiquement, puis méthodiquement, une méfiance qui n’accordera crédit qu’à ce qu’elle aura strictement vérifié : savoir s’oppose à croire, première émancipation de l’esprit, et il faut “oser savoir”, penser par soi-même, sans préjugés.
Il faut éviter le ouï-dire et le faire mentir, dans lesquels la crédulité est victime et complice de pertes morales.
Tout le développement de la logique occidentale est l’histoire des moyens raisonnables d’émancipation méfiante : la critique, la rigueur, la démonstration, la vérification, la méthode sont des exercices patients de la méfiance rationnelle contre les facilités et les abandons de la confiance crédule.
Et il est aussi important de montrer combien relèvent des confiances abusées et d’abus.
Au cœur de la méfiance rationnelle, il y a tout de même une confiance : dans quelques principes évidents, la raison, la méthode.
Dans l’exercice le plus méfiant du savoir, sont à l’œuvre des formes inaperçues de confiance, et dans certains déploiements de la confiance se renforcent des formes sauveurs de relation humaine : encore faut-il arracher la confiance.
Dans le processus même de la confiance entendue, on trouve aussi une méfiance : la confiance exclusive peut se “doubler” d’une méfiance massive.
Opposer maladroitement méfiance et confiance ?
On peut d’abord noter que toute confiance est doublée d’une méfiance, et que ce sont des types de confiance et de méfiance qu’il faut alors distinguer et relier : une confiance aveugle peut avoir pour envers une méfiance sensible, et globalisatrice ; une méfiance critique envers les énoncés, les situations, les dépendances, peut s’accompagner d’une confiance dans les êtres, dans un certain usage de la raison, dans les effets de la parole, de la vérité.
Faire confiance au “mixte”, aux femmes comme aux hommes, à l’inconnu, au public, et pas seulement aux familiers, confiance dans l’autre et la place de l’autre, ce qui suppose de se méfier raisonnablement des méfiances émotionnelles.
Il faut se méfier des événements susceptibles de ruiner les compositions de choix à l’aide de l’exercice d’un raisonnement méfiant.
De l'humour et de la convivialité le sourire et bien sûr avec nos meilleures résolutions de méfiance pour cette année 2024 !
Quel bonheur!
Mes sorties sur certains sujets peuvent paraitre un peu virtuelles ou farfelues, bizarres, excentriques mais je suis tjrs là....avec les amis(es)