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Dans votre jardin vous pouvez aider les scientifiques à sauver les escargots
Dès que la pluie est là, ils pointent le bout de leurs antennes. Connus de tous, les escargots sont pourtant pleins de mystères. En France, 691 espèces sont recensées par l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Parmi elles, un tiers n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Aucun doute : l’Hexagone est bien le pays du plus célèbre des mollusques terrestres.
L’INPN établit que 41% des espèces, soit près de la moitié, sont trop mal connues en France pour que leur statut de conservation puisse être évalué. Mais pour contrecarrer ces données insuffisantes, vous pouvez agir ! En avril 2023, le Muséum national d’Histoire naturelle a lancé une «opération escargots». Voici de quoi il s’agit, la motivation de cette action et comment vous pouvez y contribuer.
Au niveau mondial, l’association de protection de la biodiversité a recensé davantage d’extinctions d’escargots que de mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens réunis. Pollution agricole, piétinement dû à la sur-fréquentation de sites touristiques, surpâturage, feux de forêt de plus en plus fréquents, urbanisation… La pression sur l’environnement du gastéropode est forte.
Et plus de 40% des espèces sont trop peu connues par les scientifiques. Les contours de leur évolution étant difficile à tracer, ils ont moins d’outils à disposition pour tenter de les protéger au mieux.
L’ «opération escargots» propose donc à tous les citoyens de suivre les escargots dans leur jardin. Pour s’inscrire au programme, rendez-vous sur le site de Qubs, qui propose d’autres missions de sciences participatives, pour vous inscrire et vous informer.
Le principe est simple : vous devez installer un abri à escargots. Il peut s’agir d’une planche en bois non-traitée ou bien d’une soucoupe en terre cuite naturelle que vous posez au sol, de préférence dans une zone abritée (sous une haie, près d’un arbre ou d’un mur par exemple).
Un mois plus tard, c’est l’heure de la première observation. «Cette durée leur laisse le temps de trouver l’abri et d’éviter la déception de venir faire des relevés trop tôt», ajoute Anne Dozières.
Il suffit de soulever son abri et de photographier les espèces que l’on observe. Elles doivent être faites par beau temps, de préférence le matin. Il est important de noter la date, l’heure de l’observation et la date de la dernière pluie. Ces informations vont permettre d'en savoir plus cet animal et le préserver.