Le Festival Femmes en Scènes a 15 ans !

   SPECTACLE   FEMMES EN SCENE

  "LECTURES ET CREATIONS "LE CORPS DIT"

LE CORPS DES FEMMES A TRAVERS LA DANSE ET LA POESIE 

                                    Le 2 mars 2024, un événement intitulé “Le corps des femmes à travers la danse et la poésie” aura lieu.

Cet événement mettra en avant la beauté et la grâce du corps féminin à travers la danse et la poésie.

Il s’agira d’une occasion unique de célébrer la féminité et l’art sous toutes ses formes. 

LECTURES EROTIQUES ET MYSTIQUES

Compagnie La Saeta

Avec Emma Laurent, Sophie de Montgolfier et Mathilde Mugot au violoncelle

Sur une proposition originale de la plasticienne Louise Caroline

Mise en espace et en musique d’un corpus de textes amoureux et érotiques écrits par de grandes poétesses et de grandes mystiques au cours des siècles : Louise Labé, Madeleine de L'Aubespine, Mademoiselle Desjardins, Marie Mercier-Nizet, Marie Dauguet, Emilienne d’Alençon, Lucie Delarue-Mardrus, Anna De Noailles, Renée Vivien, Jeanne Mette, Simone Michel Azais… Extases mystiques de Sainte Thérèse de Lisieux et de Sainte Thérèse d’Avila

C’est bien de désir de femmes dont il s’agit ici, quel qu’en soit l’objet !

Les mots sont libres, violents, sensuels, les corps dansent, jouent, exultent, la musique rythme, ponctue, alimente cette lecture résolument vivante.

 EN ATTENDANT 

Le corps est un sujet intemporel et universel qui constitue une source d’inspiration intarissable pour les poètes.

Objet de tous les fantasmes, il se prête autant à des évocations métaphoriques qu’à des descriptions détaillées. 

« Le Serpent qui danse »

Que j'aime voir, chère indolente,

De ton corps si beau,

Comme une étoffe vacillante,

Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde

Aux âcres parfums,

Mer odorante et vagabonde

Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille

Au vent du matin,

Mon âme rêveuse appareille

Pour un ciel lointain.

Tes yeux, où rien ne se révèle

De doux ni d'amer,

Sont deux bijoux froids où se mêle

L'or avec le fer.

À te voir marcher en cadence,

Belle d'abandon,

On dirait un serpent qui danse

Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse

Ta tête d'enfant

Se balance avec la mollesse

D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge

Comme un fin vaisseau

Qui roule bord sur bord et plonge

Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte

Des glaciers grondants,

Quand l'eau de ta bouche remonte

Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohême,

Amer et vainqueur,

Un ciel liquide qui parsème

D'étoiles mon cœur !

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal (1857)