Une étude parue dans Management Science a analysé 23 000 matches de NBA. Quand les coaches révisent-ils leur stratégie ? Après une défaite, bien sûr. Mais ils changent d’équipe presque aussi souvent après une défaite serrée qu’après une large déroute. Pourtant, perdre 126-125, c’est aussi "la faute à pas de chance"…

Cette étude illustre le biais du résultat (outcome bias), également décrit par la championne de poker Annie Duke. 

Bien sûr, il faut tirer les leçons de ses échecs : c’est un principe du management (et… de la vie). Et c’est la principale consolation qu’on évoque pour dire que finalement, l’échec, c’est formidable !

Mais dans un monde où tout n’est pas prévisible, il y a des échecs qui ne sont pas dus à vos erreurs, et des succès qui ne doivent rien à votre génie. Quelquefois, il faut changer une équipe qui gagne, surtout quand le score est serré. Et, inversement, il faut parfois persévérer dans une stratégie perdante.

Une solution partielle, pour évaluer les décisions des autres (pas les vôtres) : notez ce que vous en pensez, avant de connaître le résultat. Une fois celui-ci connu, relisez vos notes. Si vous avez changé d’avis, pouvez-vous expliquer pourquoi ?