Popularisée en 1997 dans Harry Potter, la cape d’invisibilité a fasciné toute une génération. Aujourd’hui, la science s’en approche : en 2018, une équipe de l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) au Canada a développé une première "cape d'invisibilité" capable de rendre un objet indétectable en courbant la lumière ou les ondes autour de lui.

Ici, pas de recours à la magie, mais à la physique avancée. Les chercheurs ont conçu des "métamatériaux" disposant de propriétés qui n’existent pas à l’état naturel et composés de cellules qui changent la manière dont les ondes – comme la lumière, le son ou la chaleur – interagissent avec eux.

Concrètement, là où un matériau naturel laisse passer ou bloque une onde selon ses propriétés intrinsèques, un métamatériau agit comme un chef d’orchestre : il programme la trajectoire de l’onde. Par exemple, les métamatériaux acoustiques peuvent réduire la transmission du son jusqu’à 94 %, permettant des logements, avions et environnements industriels beaucoup plus silencieux.

L’IA a récemment accéléré le développement des métamatériaux, les faisant passer de modèles théoriques à des applications réelles. De quoi créer demain des bâtiments capables de réguler leur propre température et de résister à des chocs sismiques, ou, comme vient de l’annoncer la Chine, des capes d'invisibilité capables de s'adapter en temps réel grâce à l'IA pour ses avions de chasse/drones afin de les rendre quasi indétectables.

Mais ce futur-là, pas sûr d’avoir envie de le voir...