« Au programme ? »

Eh bien, que du beau !

C'est parti ! : 

     Les secrets de La Miséricorde, chapelle méconnue et symbole du Cours Saleya  

La façade et les décors intérieurs ne datent pas de la même époque. Rarissime, un couvent se cache dans ses hauteurs…

Le Cours Saleya, c'est d'abord, peut-être, son marché très couru dont raffolent les touristes. C'est aussi sa chapelle de la Miséricorde, vaisseau baroque qui domine le quartier. Appartenant aujourd'hui à une confrérie locale, elle n'est pas si souvent que cela ouverte au public.

Il aura fallu une trentaine d'années pour terminer l'édifice, entre 1740 et 1770. On le doit à l'architecte Vittone. Auparavant tout près du front de mer, on trouvait des entrepôts de sel, notamment celui du roi de Sardaigne.

La chapelle appartient dans un premier temps à l'Ordre des Théatins. Elle est rachetée par l'archiconfrérie de la Miséricorde des Pénitents noirs - toujours propriétaires - qui décident d'en enrichir le décor, au mitan du XIXe siècle. Pendant la Révolution française, on y stockait… des armes et des munitions. Avant de l'abandonner.

Ainsi, la façade extérieure, rénovée il y a une quinzaine d'années, est relativement sobre. 

A l'intérieur, dorures, lustres et faux marbre se côtoient, avec au sol, un tracé en croix de Saint-André.

Le décor peint par Bistolfi ne date que de 1876. La façade latérale, côté Pierre-Gauthier, c'est aussi lui :

Les murs sont à peu près tous concaves ou convexes, agrémentés de trompe-l'oeil pour donner l'illusion d'un ensemble plus vaste, puisqu'il fut édifié sur un petit terrain.

Historiquement, les Pénitents noirs - réunis depuis le XIVe siècle - ont pour missions la dévotion à la Vierge, la charité et l'organisation de funérailles. Ils ont eu, un temps, un droit de grâce annuel sur un condamné à mort, une tradition que l'on retrouve sur l'un des tableaux.

Dans ce reportage de France 3 diffusé il y a onze ans, sont dévoilées des oeuvres du XVe siècle, entreposées dans la sacristie. L'endroit abrite aussi un couvent dans les étages - que l'on devine peu depuis l'extérieur - puisqu'il n'y avait pas la place pour le bâtir autour.