Cette année nous avons l'honneur de vous inviter à la 10ème édition du marché de la céramique d'Antibes.
Ce marché est un moment convivial de partage entre les visiteurs et nos 35 exposants céramiste et potiers qui partagerons leurs expériences et leurs techniques.
Nous nous appliquons à l ’intégration de jeunes céramistes au marché afin de dynamiser la création.
Il y aura plusieurs animations sur ce marché :
• Un atelier enfant pour découvrir ou redécouvrir la terre, sensibiliser et émerveiller.
• Une démonstration tournage faite par un professionnel qui émerveillera petit et grand.
• Le stand coup de cœur, ou vous tenterez de gagner un bon de 50 € sur le stand de votre choix.
EN ATTENDANT :
La configuration de Huis clos donne une illustration de ce que peuvent être ces rapports « tordus, viciés ». Les trois personnages, Garcin, Inès et Estelle, sont dans une chambre sans miroir qui symbolise l’enfer. Ils comprennent vite qu’aucun « bourreau » ne viendra faire les comptes de leur vie à leur place. Le véritable bourreau, c’est l’Autre :
Garcin refuse ce rôle, tente de s’isoler (« nous fermerons les yeux et chacun tâchera d’oublier la présence des autres »), mais les deux autres le contraignent à en sortir. D’abord par le pseudo-jeu-de-séduction qui s’installe entre eux : Estelle a besoin des autres pour exister (« quand je ne me vois pas, j’ai beau me tâter, je me demande si j’existe pour de vrai »), ce qui donne à Inès le pouvoir de la manipuler (« ou si je fermais les yeux, si je refusais de te regarder, que ferais-tu de toute cette beauté ? ») ; mais Estelle veut le regard de Garcin (« Je voudrais qu’il me regarde aussi »). Ensuite, par le refus catégorique d’Inès du silence de Garcin (« votre silence me crie dans les oreilles […] Vous avez beau vous rencogner sur votre canapé, vous êtes partout, les sons m’arrivent souillés parce que vous les avez entendus au passage. Vous m’avez volé jusqu’à mon visage, vous le connaissez et je ne le connais pas. »). Inès veut « choisir son enfer » : elle refuse le silence de l’autre pour « lutter à visage découvert ».
Puisque l’isolement est impossible, le dialogue et sa conséquence s’imposent : la définition de soi-même par le regard de l’Autre. C’est la véritable torture du bourreau. Les personnages vont se sonder et se creuser les uns les autres jusqu’à être « nus comme des vers » (Garcin). Une question s’impose alors : pourquoi ont-ils mérité d’être en enfer ? (« Tant que chacun de nous n’aura pas avoué pourquoi ils l’ont condamné, nous ne saurons rien »).
Mais les personnages refusent les aveux. Ils mentent aux autres et se mentent à eux-mêmes. Inès se dit « méchante », et au nom de cette méchanceté prétendue derrière laquelle elle se retranche, elle torture ses compagnons en refusant leurs faux semblants.
à suivre....