Cette année nous avons l'honneur de vous inviter à la 10ème édition du marché de la céramique d'Antibes.
Ce marché est un moment convivial de partage entre les visiteurs et nos 35 exposants céramiste et potiers qui partagerons leurs expériences et leurs techniques.
Nous nous appliquons à l ’intégration de jeunes céramistes au marché afin de dynamiser la création.
Il y aura plusieurs animations sur ce marché :
• Un atelier enfant pour découvrir ou redécouvrir la terre, sensibiliser et émerveiller.
• Une démonstration tournage faite par un professionnel qui émerveillera petit et grand.
• Le stand coup de cœur, ou vous tenterez de gagner un bon de 50 € sur le stand de votre choix.
EN ATTENDANT :
Elle pousse Garcin à s’avouer qu’il n’a pas fui la guerre par idéalisme pacifiste, mais par simple lâcheté (« Est-ce que ce sont les vraies raisons ? Tu raisonnais, tu ne voulais pas t’engager à la légère. Mais la peur, la haine et toutes les saletés qu’on cache, ce sont aussi des raisons […] »). Il n’est pas le héros pacifiste selon les histoires qu’il se racontait à lui-même, mais il est ce que voit Inès, c’est-à-dire un fuyard. Il découvre qu’il n’est pas ce qu’il veut être, mais il est ce que les autres reconnaissent en lui. Inès le met en position de faiblesse (« tu es un lâche, Garcin, un lâche parce que je le veux. […] Ha ! lâche, lâche ! Va ! Va te faire consoler par les femmes. ») et Garcin s’assujettit à son regard (« Mais toi, qui me hais, si tu me crois, tu me sauves »). Estelle, infanticide qui ne veut pas entendre qu’elle est une assassin, s’oublie elle-même en se transformant en simple objet désir, dépendante du regard de ses deux compagnons dont elle est la proie.
On retrouve un processus similaire dans Hamlet (1603) de William Shakespeare (1564 – 1616). Hamlet, dont le père, roi du Danemark, a été assassiné, accable sa mère de s’être remariée seulement deux mois après avec le frère (et assassin, mais seul Hamlet le sait) de son ancien mari, Claudius. Il prend pouvoir sur elle par la parole :
La Reine : Hamlet, n’en dis pas plus !
Tu tournes mon regard vers le fond de mon âme
Et j’y vois de si noires taches, dont la teinte
Ne disparaîtra plus !Hamlet : Oui, et cela pour vivre
Dans la rance sueur d’un lit graisseux,
Et croupir dans le stupre, et bêtifier, forniquer
Dans une bauge ordurière !La Reine : N’en dis pas plus ! Comme autant de poignards
Tes mots entrent dans mes oreilles.
Plus rien, mon tendre HamletIII, 4, Traduction de Yves Bonnefoy
à suivre....