CGU RESPECT
EN ATTENDANT :
Peut-on se le permettre ?C’est donc la nouvelle piste du gouvernement pour réduire le déficit : passer à 3 jours de carence dans la fonction publique (vs 1 aujourd’hui). Objectif : environ 1Md€ d’économies. Une bonne idée ? A priori oui, selon une étude récente de l’Insee (uniquement sur les personnels de l’Education Nationale), l'instauration d'un jour de carence en 2012 (rétabli en 2018 après sa suppression en 2014) s’était traduit par une baisse de 44% du recours à des arrêts maladie d’un jour. La grande question c’est : si on passe de 1 à 3 jours de carence, le résultat reste-t-il positif ? Ce que montre une étude de la DREES, c’est que, paradoxalement, les salariés du privé couverts pendant les 3 jours de carence (c’est le cas des 2/3 d’entre eux grâce à leur employeur) "n’ont pas de probabilité plus élevée d’avoir un arrêt mais ont des durées totales d’arrêt maladie significativement plus courtes" (en moyenne 14,5 jours vs 21 pour les autres). L’explication : en supprimant le frein à l’absence, la couverture des 3 jours évite le "présentéisme" (= venir bosser en étant malade), qui in fine "peut entraîner" des arrêts plus longs (= plus coûteux pour la Sécu) ... mais aussi une baisse de la productivité. Pas sûr qu’on puisse se le permettre dans les services publics.
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