EN OCTOBRE
Concert
5 novembre 2024 De 18h30 à 20h00
À travers un programme impressionniste, nous célébrons l’immensité, la puissance, et la beauté envoûtante des mers et des océans.
Les harmonies reflètent les murmures des vagues et les éclats de lumière sur l’eau.
Laissez-vous guider à travers ce voyage sonore.
Une barque sur l’océan, Ravel
Nocturnes, Debussy
La mer, Debussy
Antoine Ollivier, piano / Emmanuelle Cecchetti-Orsaud, piano
RESPECT CGU
EN ATTENDANT :
Quand le bourreau nettoyait sa hache au lavoir
Et voilà le lavoir du Vieux-Nice lavé de tout soupçon! Blanchi d’un passé taché de sang. Et, en plus, rempli de fleurs et d’arbustes, symboles de sève et de vie.
Un si beau lavoir! Celui du Malonat, rue de l’Ancien Sénat, dans la vieille-ville, trônant sur une placette. Un lavoir de forme ovoïde aux allures de sarcophage, en pierre de La Turbie. Sans doute la même qui servit à ériger le Trophée d’Auguste. Belles références minérales pour cette bassine géante et publique dans laquelle, dit-on, le bourreau lavait ses haches de décapitation. Car Nice a eu son lot de condamnés à mort.
Avec deux poids deux mesures.
En effet, si pour les condamnés du peuple, la sanction ultime était la pendaison, pour la noblesse c’était la tête coupée. On exécutait sur la place publique, où ce type de pratique attirait les badauds assoiffés de spectacle gore. Le bourreau y allait de son coup de hache (peut-être parfois moins sûr et moins net que la guillotine) et, ensuite, allait nettoyer son instrument dans le fameux lavoir du Malonat.
C’est dans cette même bassine à ciel ouvert que les bugadières niçoises venaient laver leur linge. «Avec un bac pour le savon, un autre pour le rinçage», précise l’historien du Vieux-Nice Alex Benvenuto. Au-delà du nettoyage domestique, les potins allaient bon train. Peut-être que les commères évoquaient (en nissart) les tribulations de l’exécuteur avec des frissons d’horreur. C’était un lieu de rencontre et de partage.
Depuis les condamnations à mort et les lavages de linge, l’eau a coulé sous les ponts. Le lavoir était vide depuis belle lurette. Livré à certaines dérives puisqu’il servait d’urinoir ou de poubelle.
Pour le protéger et conserver son âme et sans trop se casser la tête, la municipalité a décidé d’en faire une jardinière géante .
Toutefois, malgré l’approbation de plusieurs riverains, une pétition devrait être lancée par les détracteurs de la jardinière afin de demander le retour du lavoir à son état d’origine.