A l’occasion de son dixième anniversaire, la galerie Eva Vautier invite 42 artistes. Cette exposition, photographie de la mémoire, catalyse une décennie d’expositions, d’événements et projets portés par la galerie.
Les artistes : Agathe Wiesner, Agnes Vitani, Aimée Fleury, Alain Biet, Alain Snyers, Alice Guittard, Anna Byskov, Anne-Laure Wuillai, Arnaud Biais, Béatrice Lussol, Ben, Ben Patterson, Benoît Barbagli, Camille Franch-Guerra, Caroline Rivalan, Cedric Teisseire, Charlotte Pringuey-Cessac, Evan Bourgeau, Favret/Manez, Florian Pugnaire, Florian Schönerstedt, François Paris, Frédéric Bauchet, Frédérique Nalbandian, Geoffrey Hendricks, Gérald Panighi, Gilles Miquelis, Gregory Forstner, Ingrid Luche, Jacqueline Gainon, Jeanne Susplugas, Marc Chevalier, Mona Barbagli, Natacha Lesueur, Nicolas Daubanes, Omar Rodriguez-Sanmartin, ORLAN, Silva Usta, Simone Simon, Tom Barbagli, Tristan Blumel, Yosef Joseph Dadoune
Née à Istanbul et d’origine arménienne, Silva Usta vit et travaille sur la Côte d’Azur depuis 1980. Plasticienne multi-médium, elle a récemment présenté sa série Pion- nières au festival Parcours de l’art d’Avignon et au collège Port Lympia, où elle a sensibilisé les élèves à l’histoire de celles qui se sont battues pour faire avancer la démocratie. Toujours en lien avec le corps, son travail photographique porte sur les droits des femmes et plus globalement les libertés individuelles. Après la série Tatoothérapie, autour du tatouage contemporain et ses significations pour chacun, la série Femmes de l’ombre, dont les photocollages sont un cri en direction des violences faites aux femmes, elle revient cette fois de la Côte Ouest des États-Unis avec une série de photographies qui exultent de couleurs. Un ensemble d’images prises lors d’un séjour en mai 2023, à la rencontre des passant.e.s. « J’ai fait là- bas des rencontres de personnes formidables, aux rondeurs légèrement habillées et même presque dénudées. J’ai été particulièrement touchée par cette liberté des corps en pleine journée, ces tenues si expressives et ces regards différents de ceux de la Riviera française », explique la plasticienne, qui développe actuellement un travail plastique à partir de ces photos, mêlant approche sociologique et défense des libertés.
— Tatjana Sonjov