L'hirondelle est une espèce protégée. Chaque année elle s'installe sous les charpentes des maisons. A Dieulivol (Gironde/Nouvelle Aquitaine) Michel et Liliane la protègent, car moins visible.
Depuis 60 ans, chaque année, d’avril à septembre, leurs granges accueillent des hirondelles qui nichent sous les charpentes. « Les premières logeaient dans l’entrée et frappaient à la fenêtre pour qu’on leur ouvre, se souvient Liliane. Par la suite nous leur avons ouvert tous les bâtiments d’élevage. »
Michel poursuit : « Nous étions éleveurs laitiers, nous avions entre 60 et 80 vaches ; à l’époque on se couchait tard et on fermait les granges le soir. On a eu jusqu’à 40 couples qui nichaient là, car ils étaient à l’abri des prédateurs et du froid. Depuis le départ des vaches, leur nombre diminue chaque année et nous n’avons plus qu’une dizaine de couples aujourd’hui. »
Les hirondelles arrivent par vent de sud entre la mi-mars et la mi-avril, les mâles sont là les premiers et occupent les nids, les femelles viennent ensuite et font deux voire trois couvées dans l’été. Ce sont des oiseaux très sensibles aux changements de température et des couvées entières peuvent être détruites le temps d’une tempête ou d’une vague de froid.
Michel espère sensibiliser les gens à leur cause. Chaque année, au printemps, tous les trois ont hâte de voir arriver leurs amies, mais « ce qui nous désole, c’est quand elles arrivent trop tôt, car elles meurent avec le froid », poursuit Michel. Fin septembre, les hirondelles se rassembleront sur les fils électriques pendant une semaine pour se préparer au départ.
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