On s’est dit que dans l’ambiance actuelle, ça vous détendrait.
Le labo de recherche économique EU Tax Observatory publie aujourd’hui son premier rapport sur l’évasion fiscale dans le monde. Quentin Parrinello (chercheur à l’Observatoire), résume les choses.
Du bon : "L’essor de l’échange automatique d’information (entre les banques et les administrations fiscales) a mis un frein au secret bancaire. La part des comptes offshore des particuliers échappant au fisc a été divisée par 3 en moins de 10 ans". Il reste des progrès à faire (les US ne jouent toujours pas le jeu), mais c’est quand même "la preuve que des progrès peuvent être accomplis rapidement avec de la volonté politique".
Du décevant. Du côté des boîtes, en 2021, "140 pays s’étaient accordés sur un impôt minimum pour les multinationales (15%)". Une révolution. Las ! Depuis, "la multiplication des exonérations a dénaturé l’accord. Au point de risquer de recréer une course au moins-disant fiscal (des Etats à l’égard) des multinationales"… et de diviser par deux le rendement espéré de cette taxe.
Une nouvelle idée : "un impôt minimum mondial de 2% sur la fortune des 2 800 milliardaires du monde" qui, via des sociétés écran, échappent très largement au fisc (0 à 0,5% de taux d’imposition effectif sur leur patrimoine).