EN DécEMBRE
Mili Pecherer
Programme consacré à la réalisatrice Mili Pecherer avec la projection de deux de ses films :
Nous ne serons pas les derniers de notre espèce
et
How Glorious it is to be a Human Being.
Séance présentée par Tsevata Dobreva, en présence de la réalisatrice Mili Pecherer.
Saison 01, Épisode 01:
Mili Pecherer, une bergère sans troupeau, erre dans le désert solitaire après avoir fait face à la mort de son dernier bélier, sacrifié par Abraham à la place de son fils Isaac.
Tout à coup, la terre tremble. Un grondement grave et profond émerge du ciel et de la terre. Des animaux de toutes sortes s’y précipitent. Elle les suit jusqu’à une immense arche en bois. Ils marchent lentement par deux sur la plateforme de l’arche, entrant à l’intérieur. La porte se referme.
Le déluge couvre la terre et l’arche se lève, commençant son voyage de quarante jours et nuits.
Un voyage de solitude et de quarantaine sur l’arche de Noé.
La bergère en croisière est bloquée dans sa petite cabine. Elle se promène dans les couloirs interminables habités par des passagers animaux non communicatifs, et à travers de vastes quais humides entourés par la mer infinie et ses éraflures de tout ce qui fut.
Sur ces quais, elle tombera amoureuse du fils marié de Noé.
D’autres épisodes de la série seront basés sur :
Jonas et ses tendances suicidaires, Balaam et son âne parlant, le ressentiment de Caïn, Moïse le berger.
France / 2020 / Animation-Fiction / 20’
Emmitouflées dans de splendides pèlerines d’allure médiévale, deux jeunes femmes cheminent. Parties en pèlerinage pour une destination fort humble, elles parcourent de petites routes de campagne, et devisent à l’écoute l’une de l’autre. La première, Mili Pecherer, la réalisatrice, porte sur son dos un fardeau aussi grotesque qu’énigmatique : un énorme baluchon en forme d’hémorroïde. La seconde, quand à elle, porte un enfant à naître. On l’aura compris, voici réunis et le sérieux et le cocasse pour cette pérégrination
sur les contreforts des Pyrénées, ouverte sous les auspices d’un chant moyenâgeux aux tonalités carnavalesques et irrévérencieuses. Ce voyage sera dans la tradition picaresque l’occasion de rencontres : avec tel agriculteur père de famille qui les accueille, avec tel inventeur d’une machine à retrouver les chats égarés. Sans oublier un âne, compagnon de route d’un moment
de cette équipée fantasque. S’esquisse ainsi un film comme moyen de conjuration des angoisses existentielles, genre connu, ici subverti par l’esprit de candeur et la distance burlesque adoptés. Une quête librement inspirée de « Ce que nous apprennent les lys des champs et les oiseaux du ciel » de Kierkegaard, qui s’écarte des chemins tracés comme l’annonçait discrètement le plan d’ouverture. Pèlerinage paradoxal – Lourdes n’est pas loin mais malicieusement éludée – : revenir à soi par le chemin ainsi dessiné et non par une révélation, comme le pointe l’entrevue finale en rien conclusive, aussi saugrenue que programmatique. (N.F.)
France / 2018 / Couleur / 53'
Respect Cgu
EN ATTENDANT info :
Serions-nous capables de reconnaître Jules César ou Léonard de Vinci s’ils étaient de retour parmi nous aujourd’hui avec leurs caractéristiques de l’époque ? La question fascine les historiens et archéologues qui analysent cette question, comme le démontre bien cette vidéo de Charlier Danger, youtubeuse et vulgarisatrice en archéologie.
Déjà, si l’Homo Sapiens n’est que la seule race d’humanoïdes existante de nos jours, cela n’a pas été le cas au paléolithique ou au néolithique. Les différentes espèces humaines s’adaptaient aux environnements. Ainsi, avec la perte de poils, les humains du berceau de l’humanité ont développé la peau foncée pour survivre aux rayons UV. Les humains à peau blanche vont apparaître plus tard en Europe et Eurasie, entre autres, à cause du mode de vie agricole. Celui-ci va mener les populations à manquer de vitamine D dans l’alimentation, alors la sélection naturelle va pousser vers des pigmentations plus pâles pour absorber davantage de lumière solaire pour la synthèse de cette vitamine.
La question de la population de l’Égypte antique va semer bien des débats chez les historiens mais les dernières années, il paraît qu’une majorité s’entend sur l’aspect cosmopolite et donc de teintes de peaux différentes. Au Moyen-Âge, les élites marquent dans les enluminures des paysans amaigris et cernés par leur travail. Pourtant, l’archéologie et l’analyse de squelettes trouvés sembleraient démontrer des populations plus robustes avec d’excellentes dentitions, contrairement aux idées reçues.
Par contre, l’arrivée d’épidémies diverses va avoir des effets sur la stature et la grandeur des humains, qui vont diminuer de plus d’une dizaine de centimètres en quelques siècles seulement. En fait, il faudra attendre le vingtième siècle pour voir la taille et la carrure grimper au point d’atteindre les niveaux observés au paléolithique. Cela s’explique par l’alimentation, les conditions de travail, l’âge d’accès aux emplois, etc.
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