par Marcel Amichot
Depuis plusieurs années, la recherche fondamentale menée sur la Drosophile nous démontre que nous sommes bien plus proche d’elle que ce l’Homme a pensé pendant longtemps. Quelques exemples concernant le développement, l’immunité, le système nerveux ou la physiologie intestinale illustreront ces similitudes. Et ne nous arrêtons-pas en si bon chemin ! Poussons la comparaison vers les plantes ou les champignons, en descendant au niveau cellulaire. Et maintenant, faisons-nous peur en considérant le mode d’action de certains pesticides puis rassurons-nous (un peu) en mettant en avant ce qui nous différencie des organismes ciblés par les pesticides. En conclusion de cette présentation, nous verrons donc pourquoi protéger l’environnement, c’est nous protéger.
Marcel Amichot est chercheur INRAE sur le site de Sophia-Antipolis. Docteur en Sciences de la Vie, avec une forte teinte de génétique moléculaire et de biochimie, sa formation initiale lui a permis de découvrir la résistance des insectes aux insecticides. Ses travaux l’ont ensuite mené à s’intéresser aux effets non intentionnels des insecticides puis plus généralement des pesticides. Ainsi, la gamme de ses compétences s’est élargie à certains aspects de la physiologie des insectes et plus généralement à l’écotoxicologie. Assez naturellement, sans jeux de mots, les stratégies de biocontrôle des nuisibles en agriculture ont attiré son attention et occupent maintenant une grande partie de son temps de recherche. Son passé couplé à son présent lui permette d’avoir un point de vue original sur les moyens de lutte contre les nuisibles.
CGU RESPECT
La funeste histoire de l'hôtel Excelsior sous l'occupation
Un charmant hôtel qui attire, via les réseaux sociaux, nombre d'éloges. Notamment sur l’accueil. Et pourtant... Il y a un peu plus de 80 ans, cet immeuble Belle Epoque de l’avenue Durante, près de la gare, abritait les nazis.
Durant l’occupation allemande de Nice, de septembre 1943 à août 1944, l’hôtel Excelsior, construit en 1912 sur les restes de la Pension Helvétie, fut réquisitionné et utilisé comme annexe mortifère du camp de Drancy, site proche de Paris d’où partaient les convois vers l’extermination, à Auschwitz. Plus de 3.000 juifs furent ainsi arrêtés dans les Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes (aujourd'hui Alpes-de-Haute-Provence) et la Principauté de Monaco, pour être internés à l’Excelsior, choisi, évidemment, pour sa proximité avec la gare. Avec les quais. Avec les trains. Avec les wagons à bestiaux où étaient balancés et entassés hommes, femmes, enfants. Pour un dernier voyage au bout de l’enfer...
Des atrocités furent commises derrière l’élégante façade de l’hôtel, dont le fanatique et criminel capitaine SS Aloïs Brunner avait fait son quartier général. L’historien et avocat Serge Klarsfeld, figure de l’antinazisme, avait 6 ans lorsque son père fut raflé par la gestapo et condamné à vivre ses dernières heures niçoises et le début de son martyr dans l’une des chambres de cet hôtel-prison. Simone Veil aussi séjourna à l’Excelsior avant d’être déportée.
Face à l’hôtel, depuis réhabilité, repris, transformé, sur le trottoir opposé, une stèle a été inaugurée le 9 octobre 2009 pour ne jamais oublier. On a gravé sur cette stèle la souffrance de 3.000 âmes torturées entre les murs de l’établissement, dont la direction était payée avec les biens – bijoux, espèces... – volés aux hôtes forcés de cette antichambre de la mort.