On n’est qu’en juin mais 2025 sera sans aucun doute l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées, juste derrière 2024. Sécheresses, canicules, effondrement des rendements agricoles : si la température moyenne dépasse durablement 1,5 °C, jusqu’à la moitié des récoltes mondiales de riz, maïs, blé ou soja pourrait être affectée.

Pour éviter que l’on ne mange plus que des lentilles et légumineuses, plus résistantes aux conditions extrêmes ou que l’on inonde nos champs de pesticides, plusieurs équipes de recherche développent aujourd’hui une nouvelle méthode … déjà utilisée dans la lutte contre le Covid : la vaccination à ARN.

Contrairement aux techniques OGM qui modifient l’ADN de la plante, l’injection d’ARN (acide ribonucléique) permet de transformer la physiologie d’un organisme afin de lui permettre de s'adapter aux modifications de son environnement. Par exemple, développer des racines plus profondes pour aller chercher de l’eau ou se protéger de champignons/virus qui prolifèrent plus rapidement sous l’effet du dérèglement climatique.

D’autres scientifiques explorent également une vaccination plus "classique" (= injection d’un agent pathogène en petite quantité pour préparer les défenses immunitaires). Mais avant d’avoir un maïs ARN dans votre assiette, il reste 2 écueils à passer : l’aval des diverses autorités sanitaires et l’acceptation de la population (dans le seul domaine de la santé, l'ONU constate aujourd'hui une baisse d’adhésion à la vaccination). De quoi en faire tout un plat.