« Stepping out of the frame » regroupe les trois premières collections de l'artiste, des portraits réalistes et symboliques traitant de l’actualité.
" Cette sélection d’œuvres cherche à « sortir du cadre » par la mise en lumière, le réalisme des détails, le mouvement et les attitudes des personnages. La Collection « Marianne », dont l’exposition à Nice me tient particulièrement à cœur, est une série de peintures à l’huile grand format commémorant des attentats terroristes sous les traits de l’allégorie d’Eugène Delacroix.
Mes deux premières séries de tableaux ont été réalisées en réaction de la pandémie et du confinement : La collection “Portraits de Soignants”, sept œuvres mises à la disposition des hôpitaux publics et intégrées à l’exposition « Résilience Créative » de L’UNESCO ainsi que la collection « Coronapéro », une illustration satirique de la crise sanitaire utilisant le thème de l’apéritif. "
- Léni Whitford
A 40 ans, en pleine période confinement, Léni Whitford choisit d’abandonner sa blouse blanche pour se lancer dans la peinture. En hommage aux soignants, elle expose pour la première fois ses œuvres, dans le hall d’entrée de l’hôpital Sainte Musse à Toulon.
J’ai eu très peur de les montrer, je tremblais
Léni Whitford est une ancienne infirmière spécialisée dans la réanimation et le bloc opératoire. Elle a travaillé pendant 12 ans dans les hôpiatux et cliniques de Toulon.
Aujourd'hui c'est sous sa casquette d'artiste qu'elle affronte le regard des curieux venus contempler ses peintures réalisées à l'huile et à l'aquarelle.
La varoise se dit surprise de recevoir les premiers encouragements et les félicitations. Son visage se détend. Elle se sent rassurée. Elle échange sur son travail et ses motivations.
Elle se souvient encore des nuits passées à s'occuper des autres. Un métier prenant mais qu’elle aime par-dessus tout.
J'aime le milieu médical. Je ne suis pas encore arrivée au stade du dégoût, raconte t-elle.
Autour d'elle pourtant, des collègues ont jeté l'éponge. Certains, à bout de force, ont même tenté de mettre fin à leurs jours.
Léni, elle, tient bon. Elle espère s'épanouir encore.
Mariée à un ancien rugbyman et membre du staff du RCT, l'infirmière suit son conjoint Tom Whitford, dans ses nouvelles aventures cette fois du côté de Montpellier.
Léni Whitford a toujours dessiné, caricaturé ses professeurs, les membres de sa famille aussi. C'est une artsite dans l'âme.
Ce déménagement était l’occasion pour elle de passer à autre chose. La crise sanitaire, l’aidera à trouver sa voie. La peinture. Elle prend peu à peu conscience qu’elle a du talent.
Elle troque sa blouse blanche contre un pinceau. Fini le travail en équipe. Elle se lance dans une carrière où la solitude rythme ses journées. Mais elle est déterminée à poursuivre son rêve. Elle veut vivre de sa passion sans jamais oublier d’où elle vient.
A travers ses sept premières œuvres, elle rend hommage aux soignants, à ses ex-confrères qui luttent toujours contre la COVID-19.
Une fierté pour elle de pouvoir parler de sa nouvelle vie d'artiste ici dans le Var. Un département qui l’a vue naître il y a 40 ans du côté de la Seyne-sur-Mer.
Cette autodidacte se nourrit des retours des professionnels qui l’entourent.
Quand l’imprimeur m’a dit être impressionné par la qualité de mes oeuvres, cela m’a donné confiance
Œuvre de l’artiste Richard Orlinski
Une initiative pas anodine puisqu’elle a un lien direct avec le Carnaval
Il peut lui être reproché de s’imposer un peu trop fortement dans le paysage et dans les rues des différentes cités, surtout durant certaines grandes manifestations.
Toujours est-il que sa démarche aurait pour objectif, selon le sculpteur, de rendre l’art et la culture accessibles au plus grand nombre.