L’association ACCRORGUE
En attendant INFO
Un succès peut en cacher un autre (si si) |
Cette semaine, une de mes copines m’a raconté que quand sa dernière promotion a été annoncée, deux de ses collègues lui avaient fait la gueule. Jusque là, ok, ça arrive. Mais ce qui m’a outrée, c’est que ce sont deux femmes qui ne voulaient pas de cette promotion qui ont été fâchées. Et ce n’est pas la première fois que je l’entends : dans d’autres entreprises, dans d’autres contextes, sur d’autres sujets, le scénario se reproduit. A croire que nous, les femmes, on ne pourrait pas se réjouir du succès d’une autre. |
Et ça, ça me déprime. Quand on parle de sororité, on imagine souvent un grand cercle de femmes qui s’encouragent. Des coeurs sur des posts Instagram. Des applaudissements à la fin d’une réunion. Et pourtant, dans la vraie vie, ça coince parfois un peu. Je ne dis pas qu’on ne peut pas ressentir une pointe d’angoisse ou d’envie quand on voit une autre femme atteindre un objectif que l’on s’est fixé pour soi-même. Mais quand même. |
Alors je te rassure, ce n’est pas juste toi. La société nous a longtemps fait croire qu’il n’y avait qu’une place pour une femme au sommet, et que si l’une réussissait, ça voulait dire qu’il n’en restait plus pour les autres. Ce n’est pas juste un délire personnel, c’est un vrai phénomène étudié par des sociologues et journalistes comme Katha Pollitt ou Racha Belmehdi, qui expliquent que la rivalité féminine est souvent plus forte dans les milieux où on est minoritaires. Et dans le monde du travail, ça arrive souvent. Résultat, on se retrouve à jouer des coudes, parfois sans même s’en rendre compte. |