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Bande dessinée

Blood of the virgin de Sammy Harkham, ed. Cornelius

Los Angeles est un rêve, où se mêle fiction et projections. Dans les années 70, Seymour, jeune père juif d'origine irakienne, tente de faire son trou dans la niche des films d'horreur. Geek, il travaille pour le compte d'une petite boite de production sur le scénario des autres. Jusqu'à ce que son patron lui propose de tirer un film de l'un des siens - une histoire de loups-garous - et même, en plein tournage, de prendre la place du réalisateur, viré du jour au lendemain. La bande dessinée explore le milieu du cinéma, où, d'illusions en désillusions, des milliers de petites mains se dévouent corps et âme à leur métier. C'est le cas de Seymour, qui passe plus de temps en salle de montage, en tournage et en soirées qu'avec sa compagne et leur bébé, au risque de mettre sa vie privée en péril. Blood of the virgin n'est sans doute pas la première fresque hollywoodienne (300 pages), mais elle est originale parce qu'elle se concentre sur la culture des séries B, où le manque d'argent conduit systématiquement à la débrouille du système D. 

F.S