Vernissage Jeudi 30 Mars 2023 de 18h à 21h
En présence de l'artiste.
« Dans le texte Image fantôme écrit par le critique photographique Hervé Guibert c'est le souvenir d'images qu'il n'a pas réussi à photographier qui déclenche son besoin de les décrire. Son impossibilité à saisir les sentiments, les attitudes des gens qu'il aime l'ont conduit vers le texte, ses images devenant de fait fantomatiques.
Dans l'exposition Vague Nitescence la démarche s'inverse, cette vibration de la vision est au coeur du travail de Perrine de la Bretesche . Dans la série exposée à la Galerie Depardieu, les images sont volontairement fantomatiques, brûlées par l'objectif. Les personnages s'étirent et se déforment laissant place à des attitudes parfois hiératiques à la limite de l'abstraction.
L'artiste emmène le spectateur dans l'interstice de ce moment de relâchement, bref instant entre réalité et songe lorsque la vision et l'ouïe se troublent laissant apparaître les images récentes de moment tout juste vécus.
La lumière surexposée, paradoxalement, vient effacer les détails des corps exposés que Perrine de la Bretesche ne cherche pas à montrer, préférant mettre en avant un système narratif de groupes de personnes évoluant au bord de l'eau, éléments immuables d'un paysage, d'un terrain de jeu. Parfois c'est autour d'un rocher qu'apparaissent des personnages, il devient le repère, le signal de ses photographies qui semblent dessinées.
Perrine de la Bretesche plonge le spectateur de ses images évanescentes dans le souvenir furtif d'un lâcher prise collectif ».
Delphine Ract Madoux
Commissaire d'exposition indépendante
Directrice artistique pendant 10 ans pour le groupe Vente Privée, elle développe en parallèle sa pratique artistique à l'occasion de long voyage, au Brésil notamment.
Depuis 2019, Perrine de la Bretesche se consacre exclusivement à la photographie, en particulier pour la ville de Nice où les projets d'exposition se multiplient . Perrine de la Bretesche vit et travaille à Nice.
EN ATTENDANT :
La route des 10 bacs, les routes de l’Impossible, Madagascar 18 Septembre / 17 octobre 2022. 4000KM
Les frontières ne l’intéressent pas. Qui suis-je ?
François Maurel photographe aventurier à la recherche de l’improbable.
Créer c’est Résister, Résister c’est Créer ( Hessel Stéphane ).
L’aventure et la photographie n’ont de sens que le partage et la mémoire.
Devenir soi pourrait s’envisager comme l’expérience de l’araignée qui tisse sa toile.Suspendus au-dessus des profondeurs, il nous faut produire des liens, ou en saisir, pour exister : s’entrelacer avec ses comparses d’une façon ou d’une autre, par sollicitude, par responsabilité ou spiritualité, par l’acte de création artistique ou intellectuelle. L ‘Art photographique a cette force, qu’elle résiste aux affres de la mondialisation, car il nous être dans l’instant.Partager, échanger, s’éprouver face à soi et aux autres.
Sécréter des territoires communs, s’y intégrer, c’est cette tâche dont personne ne peut s’acquitter à notre place qui requiert aussi un certain courage.
Il nous faut pour cela prendre des routes , des pistes , et prendre sa force personnelle pour être résilient.
Le voyage n’ai pas le plus important, mais le chemin.
Prendre la route, les routes de l’Impossible. A Madagascar, les routes nationales n’ont que le nom de nationale.
C’est ainsi que nous pouvons qualifier la portion de route de Vangaindrano, ( une commune urbaine malgache, chef-lieu du district de Vangaindrano, située dans la partie est de la région d’Atsimo-Atsinanana.) à Fort Dauphin 250 km, 4 nuits et 5 jours de route à raison de 8h par jour. 10 bacs à passer. La portion Ambovombe IHOSY plus de 400km dingue.
La côte est verdoyante, parti depuis Antananarivo en direction de Manakara, et ensuite cap au sud est par les pistes. Une multitude de fleuves sont à franchir, ils charrient les eaux abondantes de l’escarpement oriental de la Grande Île.
Ce n’est pas moins de 10 bacs que nous traversons, portant à chaque fois leur lot d’aventure et d’imprévus. La frange sud-est de Madagascar est très isolée, un bout du monde.
Ce voyage nécessite des véhicules adaptés et surtout des conducteurs avisés capables de piloter sur tous types de pistes. Ce grand voyage enchantera les arpenteurs de pistes avides de paysages sublimes et de rencontres chaleureuses.
François Maurel
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