EN ATTENDANT :
Wagner a souvent trouvé l’inspiration dans la beauté et le mystère de Venise, ce qui a conduit à la création de certains de ses chefs-d’œuvre.
Un concert qui mêle un duo piano-voix à la lecture des correspondances de Wagner doit être une expérience vraiment immersive, permettant au public de se connecter plus profondément à l’esprit et à la musique de Wagner.
Richard Wagner, né le 22 mai 1813 à Leipzig et mort le 13 février 1883 à Venise, était un compositeur, directeur de théâtre, écrivain, chef d’orchestre et polémiste allemand de la période romantique1. Il est particulièrement connu pour ses quatorze opéras et drames lyriques, dont les dix principaux sont régulièrement joués lors du Festival annuel qu’il a créé en 1876 et qui se déroule chaque été dans le palais des festivals de Bayreuth, conçu par lui-même pour l’exécution de ses œuvres.
Wagner a composé lui-même la musique et le livret de ses opéras, dont Tristan und Isolde, considéré comme le point de départ des principales avancées que connaîtra la musique au XXe siècle, et L’Anneau du Nibelung, festival scénique en un prologue (L’Or du Rhin) et trois journées (La Walkyrie, Siegfried et Le Crépuscule des dieux), dont la conception bouscule délibérément les habitudes de l’époque pour aller, selon les propres termes de Wagner, vers un « art total », une œuvre d’art totale, un spectacle complet qui mêle danse, théâtre, poésie et arts plastiques, dans une mélodie continue utilisant des leitmotivs.
Sa vie bohème et fantasque lui fait endosser de multiples habits : révolutionnaire sans le sou, fugitif traqué par la police, homme à femmes, confident intime du roi Louis II de Bavière, critique et analyste musical, intellectuel travaillé par l’antisémitisme de son époque qui sera utilisé, après sa mort et dans un contexte entièrement différent, par les nazis. Son comportement et ses œuvres laissent peu de gens indifférents. Aussi doué pour nouer des amitiés dans les cercles artistiques et intellectuels que pour les transformer en inimitiés, sachant créer le scandale comme l’enthousiasme, il suscite des avis partagés et souvent enflammés de la part de ses contemporains.