A propos de l’invitée :
Née pendant la Révolution culturelle près des ruines de l’ancien palais d’Été de Pékin, Zhang Zhang a grandi en enfant nomade en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. Violoniste classique de formation, aventurière par nature, humanitaire par engagement, elle est membre de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, fondatrice de Zhangomusiq et du Monaco String Quartet Ensemble, soliste de l’Opéra royal de Versailles, conférencière, et promotrice infatigable de la paix, du progrès et de l’universalisme.
A propos du livre :
C’est une épopée sur la Chine, son histoire, la violence de la révolution culturelle que nous livre la violoniste Zhang Zhang. Au travers de ses yeux d’enfant, puis d’adolescente et de femme, la rudesse d’un régime autocratique et la douleur de l’exil se dévoilent et saisissent le lecteur. Zhang traverse les épreuves sans jamais baisser la tête. Enfant, elle parvient à glaner quelques moments de bonheur dans la cuisine de ses grands-parents. De leur vaste demeure, c’est la seule pièce que ces intellectuels issus d’une grande famille – donc coupables par naissance – aient eu le droit de conserver. Les autres sont occupées par les sbires de Mao Zedong. La mère de Zhang, star du cinéma de propagande, est quant à elle envoyée dans un camp. Quand elle en est délivrée, elle est contrainte de vivre dans 7 m² avec son mari violoniste et ses deux enfants. Le seul meuble de cette pièce exiguë est un piano. Dans cette famille, la musique l’emporte toujours. Mais à quel prix ?
La petite Zhang doit s’entraîner des heures sur son violon sous les ordres de son père qui ne cesse de l’insulter, de la battre, pour qu’elle atteigne l’excellence, à tel point que la musicienne finit par détester son instrument. Quand vient le temps de l’exil, la pré adolescente Zhang est déchirée. Elle doit quitter ses grands-parents et son petit frère. Et pressent qu’à l’étranger, en Thaïlande, puis au Canada, elle sera totalement à la merci de ce père despotique. Une vie d’exode, de dénuement, de peur. En se racontant dans cet ouvrage empreint de pudeur, en osant mettre au jour les violences qu’elle a subies, Zhang assume sa trajectoire multiculturelle charriant son lot de questions sur l’identité. Elle nous livre le récit inspirant d’un parcours hors norme, de ceux qui méritent d’être appelés un destin, pour donner à chacun d’entre nous le courage de reprendre le sien en main.